The Demon Revolutionary
MOROS~
Malo n'a jamais été quelqu'un, il était un simple oublié, rejeté de la société. Un enfant pauvre, sans famille, comme tant d'autres au début du XVIIIème Siècle. Grandir dans le monde cruel de la rue, sans aucun modèle parental, sans aucune base d'éducation, tout cela laisse des traces. Cependant, même en étant personne, Malo Domont était quelqu'un.
Son sens de la camaraderie aigu, sa loyauté, son courage inébranlable malgré son très jeune âge tout cela lui permit de devenir bien plus qu'un simple orphelin sans le sou. Très tôt, il s'unit avec d'autres gamins des rues pour survivre. Stratégique et rusé, il parvint à piller de nombreux marchands et passants. Rapidement, il devint un héro parmi les siens. Il n'avait peur de rien, il osait tout, il prenait tout les risques.
Son goût pour la bagarre commença à s'accroître lorsqu'il se rendit compte qu'il était habile au combat. Il se mit à extorquer les plus riches, vengeant ainsi ceux qui étaient nés dans la misère. Sa haine à l'encontre des nobles semblait être infinie, le climat politique de la France semblait évoluer avec ses propres sentiments. Le peuple commença à se rebeller et bientôt Malo s'imposa en tant que figure des révoltes populaires. Il pillait, cassait, provoquait, tuait tout ce qui se mettait sur son chemin. Personnage têtu, revanchard et agressif, rien ne semblait pouvoir l'arrêter.
Il était devenu le Roi des miséreux et le cauchemar des autorités. La violence de ses actes devint rapidement ingérable, incommensurable, si bien qu'il dut payer pour ses actes. À vouloir faire justice lui-même, Malo se brûla les doigts et fut damné à son tour.
Être privé de son humanité à dix-neuf ans... Une position peu enviable et même Malo fut de cet avis. Lui qui avait l'habitude de vivre en grand groupe, lui qui usait de l'admiration qu'il suscitait chez les autres pour se surpasser... Il se retrouvait seul, isolé, répudié et livré à lui-même comme au début de sa vie d'orphelin. Ce fut comme un amère retour en arrière, retour à cette époque encore douloureuse de son existence qui le plongea dans une longue phase de détresse éprouvante. Il fut accablé par la solitude, le manque de relation sociale et par son sort, qu'il jugea des plus injustes. Une profonde colère naquit en lui, ainsi qu'une envie encore plus forte de rébellion mais voilà, les années avaient passé, ses amis disparut et il ne restait plus que lui et sa haine comme seule compagnie. Haine qui ne manqua pas d'attirer Abyss vers celui qui, bientôt, fut rebaptisé Moros, ou mort violente en grec.
Son énergie, sa fâcheuse tendance à chercher les ennuis, à n'avoir peur de rien ainsi que sa formidable habilité au combat et la fraîcheur de son jeune âge, tout ça lui valurent un acceptation immédiate dans le cercle qui accueillit son sixième et ultime membre et l'affection du leader en prime. Cadet de la bande, protégé d'Abyss avec qui il entretient une relation complice, presque digne de celle d'un père et d'un fils, Moros s'est rapidement fait une place dans le gang. Il est l'élément impulsif du groupe, celui qui accomplit les missions périlleuses, celui qui ose tout. Membre attachant il n'en reste pas moins, un jeune homme des plus torturé et dangereux.
« I can bring out the hatred in anyone. Being the worst trouble is my greatest pride. »
Chez Moros, agressivité et provocation vont de pair. D'apparence, il n'est encore qu'un gamin et se comporte toujours parfaitement comme tel malgré ses 204 ans d'existences. Hyperactif, maladroit, bruyant, rieur il ne passe jamais inaperçu. Son tempérament impulsif et inconscient, celui qui lui vaut le surnom de tempête, l'amènent très souvent dans des situations délicates. Situations dont il se sort toujours en se battant.
Violent, impétueux, Moros est un fonceur sans peur qui n'hésite jamais à user de ses poings lorsqu'il s'en sent l'envie. Extraverti, amical et joueur, son adaptation au XXIème Siècle est idéale, si bien qu'il se sent tel un poisson dans l'eau au milieu des foules de jeunes contemporains. Il s'est d'ailleurs découvert une passion pour les bars et les boîtes de nuit, là où, pendant quelques heures, il vit d'excès, redécouvre le plaisir des grands groupes et de l'attention qui se braque sur lui. Car il aime particulièrement qu'on le remarque, qu'on le regarde et qu'on l'envie. C'est ainsi qu'il prend sa revanche sur son passé misérable et sur les injustices qu'il a vécu.
À première vue, Moros ne paie pas de mine. Il est petit, tout fin, ses traits sont doux et enfantins mais la haine qui sommeille en lui depuis toujours fait de lui un être des plus dangereux. Provoquer sa colère ou répondre à ses provocations, si Abyss ou Deimos ne sont pas dans les parages, c'est signer son arrêt de mort. Cette virulence, cette rage incontrôlable, ce côté déchaîné de sa personnalité font de lui un des membres les plus problématiques du gang. Il est maintenant ordinaire de devoir le sortir de garde à vue les lendemains de soirées mouvementées. Il n'empêche que son inconscience puérile, c'est également ce qui le rend loyal et prêt à tout pour l'honneur des siens.
Son courage, son sens aigu de l'entraide et de la camaraderie compensent largement ses excès et ses caprices de grand enfant. Après tout il reste un révolutionnaire.
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